Le texte intégral détaillant le socle sur legifrance.gouv.fr :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000818367&fastPos=5&fastReqId=1465058641&categorieLien=id&oldAction=rechTexte
A N N E X E
L'établissement d'un socle commun des savoirs indispensables répond à une
nécessité ressentie depuis plusieurs décennies en raison de la diversification
des connaissances. L'article 9 de la loi du 23 avril 2005 d'orientation et de
programme pour l'avenir de l'école en arrête le principe en précisant que « la
scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires
à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et
de compétences qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès
sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et
professionnel et réussir sa vie en société ». De plus, par l'article 2 de la
même loi, « la nation fixe comme mission première à l'école de faire partager
aux élèves les valeurs de la République ».
Pour toutes ces raisons, le socle commun est le ciment de la nation : il s'agit
d'un ensemble de valeurs, de savoirs, de langages et de pratiques dont
l'acquisition repose sur la mobilisation de l'école et qui suppose, de la part
des élèves, des efforts et de la persévérance.
La définition du socle commun prend également appui sur la proposition de
recommandation du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne en
matière de « compétences clés pour l'éducation et l'apprentissage tout au long
de la vie ».
Elle se réfère enfin aux évaluations internationales, notamment au Programme
international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), qui propose une
mesure comparée des connaissances et des compétences nécessaires tout au long
de la vie.
Cinq générations après les lois scolaires fondatrices de la IIIe République,
une génération après l'instauration du collège unique, le socle constitue une
référence commune, pour tous ceux qui confient leurs enfants à l'école, mais
aussi pour tous les enseignants.
L'enseignement obligatoire ne se réduit pas au socle commun. Bien que désormais
il en constitue le fondement, le socle ne se substitue pas aux programmes de
l'école primaire et du collège ; il n'en est pas non plus le condensé. Sa
spécificité réside dans la volonté de donner du sens à la culture scolaire
fondamentale, en se plaçant du point de vue de l'élève et en construisant les
ponts indispensables entre les disciplines et les programmes. Il détermine ce
que nul n'est censé ignorer en fin de scolarité obligatoire sous peine de se
trouver marginalisé. L'école doit offrir par ailleurs à chacun les moyens de
développer toutes ses facultés.
Maîtriser le socle commun c'est être capable de mobiliser ses acquis dans des
tâches et des situations complexes, à l'école puis dans sa vie ; c'est posséder
un outil indispensable pour continuer à se former tout au long de la vie afin
de prendre part aux évolutions de la société ; c'est être en mesure de
comprendre les grands défis de l'humanité, la diversité des cultures et
l'universalité des droits de l'homme, la nécessité du développement et les exigences
de la protection de la planète.
Le socle commun s'organise en sept compétences. Cinq d'entre elles font
l'objet, à un titre ou à un autre, des actuels programmes d'enseignement : la
maîtrise de la langue française, la pratique d'une langue vivante étrangère,
les compétences de base en mathématiques et la culture scientifique et
technologique, la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la
communication, la culture humaniste. Deux autres domaines ne font pas encore
l'objet d'une attention suffisante au sein de l'institution scolaire : il
s'agit, d'une part, des compétences sociales et civiques et, d'autre part, de
l'autonomie et de l'initiative des élèves.
Chaque grande compétence du socle est conçue comme une combinaison de
connaissances fondamentales pour notre temps, de capacités à les mettre en
oeuvre dans des situations variées, mais aussi d'attitudes indispensables tout
au long de la vie, comme l'ouverture aux autres, le goût pour la recherche de
la vérité, le respect de soi et d'autrui, la curiosité et la créativité.
Le socle commun s'acquiert progressivement de l'école maternelle à la fin de la
scolarité obligatoire. Chaque compétence qui le constitue requiert la
contribution de plusieurs disciplines et, réciproquement, une discipline
contribue à l'acquisition de plusieurs compétences.
A l'école et au collège, tous les enseignements et toutes les disciplines ont
un rôle à jouer dans l'acquisition du socle. Dans ce cadre, les pratiques
scolaires artistiques, culturelles et sportives y contribuent pleinement.
L'exigence de contenu du socle commun est indissociable d'une exigence
d'évaluation. Des paliers intermédiaires, adaptés aux rythmes d'apprentissage
définis par les cycles, sont déterminés dans la maîtrise du socle.
Des outils d'évaluation, correspondant notamment aux exigences des différents
paliers de maîtrise du socle commun, sont mis à la disposition des enseignants.
Un livret personnel permettra à l'élève, à sa famille et aux enseignants de
suivre l'acquisition progressive des compétences.
Afin de prendre en compte les différents rythmes d'acquisition, les écoles et
les collèges organiseront un accompagnement adapté : études surveillées,
tutorat, accès aux livres, à la culture et à internet. Les élèves qui
manifestent des besoins particuliers quant aux acquisitions nécessaires à
chaque palier se voient proposer un programme personnalisé de réussite
éducative.
1. La maîtrise de la langue
française
Savoir lire, écrire et parler le français conditionne l'accès à tous les domaines
du savoir et l'acquisition de toutes les compétences. La langue française est
l'outil premier de l'égalité des chances, de la liberté du citoyen et de la
civilité : elle permet de communiquer à l'oral comme à l'écrit, dans diverses
situations ; elle permet de comprendre et d'exprimer ses droits et ses devoirs.
Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une
expression précise et claire à l'oral comme à l'écrit, relève de l'enseignement
du français mais aussi de toutes les disciplines. Chaque professeur et tous les
membres de la communauté éducative sont comptables de cette mission prioritaire
de l'institution scolaire. La fréquentation de la littérature d'expression
française est un instrument majeur des acquisitions nécessaires à la maîtrise
de la langue française.
Connaissances
L'expression écrite et l'expression orale doivent être travaillées tout au long
de la scolarité obligatoire, y compris par la mémorisation et la récitation de
textes littéraires.
L'apprentissage de l'orthographe et de la grammaire doit conduire les élèves à
saisir que le respect des règles de l'expression française n'est pas
contradictoire avec la liberté d'expression : il favorise au contraire une
pensée précise ainsi qu'un raisonnement rigoureux et facilement compréhensible.
L'élève doit maîtriser suffisamment les outils de la langue que sont le
vocabulaire, la grammaire et l'orthographe pour pouvoir lire, comprendre et
écrire des textes dans différents contextes.
L'apprentissage de la grammaire et de l'orthographe requiert des exercices
spécifiques distincts de l'étude des textes.
Le vocabulaire
Enrichir quotidiennement le vocabulaire des élèves est un objectif primordial,
dès l'école maternelle et tout au long de la scolarité obligatoire. Les élèves devront
connaître :
- un vocabulaire juste et précis pour désigner des objets réels, des
sensations, des émotions, des opérations de l'esprit, des abstractions ;
- le sens propre et le sens figuré d'une expression ;
- le niveau de langue auquel un mot donné appartient ;
- des mots de signification voisine ou contraire ;
- la formation des mots, afin de les comprendre et de les orthographier.
La grammaire
Les élèves devront connaître :
- la ponctuation ;
- les structures syntaxiques fondamentales ;
- la nature des mots et leur fonction ;
- les connecteurs logiques usuels (conjonctions de coordination, conjonctions
de subordination, adverbes) ;
- la conjugaison des verbes ;
- le système des temps et des modes.
L'orthographe
Il est nécessaire d'atteindre une maîtrise correcte de l'orthographe, dans les
écrits spontanés des élèves, dès la fin de l'école primaire. Le
perfectionnement de l'orthographe jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire
est cependant une nécessité. Pour cela, la dictée est un outil indispensable
d'apprentissage et d'évaluation, mais c'est par une vigilance particulière dans
toutes les situations d'enseignement que cette maîtrise pourra être acquise.
Les élèves devront connaître les principales règles d'orthographe lexicale et
grammaticale (mots invariables, règles d'accord, orthographe des formes
verbales et des pluriels).
Capacités
Lire
Au terme de la scolarité obligatoire, tout élève devra être capable de :
- lire à haute voix, de façon expressive, un texte en prose ou en vers ;
- analyser les éléments grammaticaux d'une phrase afin d'en éclairer le sens ;
- dégager l'idée essentielle d'un texte lu ou entendu ;
- manifester sa compréhension de textes variés, qu'ils soient documentaires ou
littéraires ;
- comprendre un énoncé, une consigne ;
- lire des oeuvres littéraires intégrales, notamment classiques, et rendre
compte de sa lecture.
Ecrire
La capacité à écrire suppose de savoir :
- copier un texte sans faute, écrire lisiblement et correctement un texte
spontanément ou sous la dictée ;
- répondre à une question par une phrase complète ;
- rédiger un texte bref, cohérent, construit en paragraphes, correctement
ponctué, en respectant des consignes imposées : récit, description,
explication, texte argumentatif, compte rendu, écrits courants (lettres...) ;
- adapter le propos au destinataire et à l'effet recherché ;
- résumer un texte ;
- utiliser les principales règles d'orthographe lexicale et grammaticale.
S'exprimer à l'oral
Il s'agit de savoir :
- prendre la parole en public ;
- prendre part à un dialogue, un débat : prendre en compte les propos d'autrui,
faire valoir son propre point de vue ;
- rendre compte d'un travail individuel ou collectif (exposés, expériences,
démonstrations...) ;
- reformuler un texte ou des propos lus ou prononcés par un tiers ;
- adapter sa prise de parole (attitude et niveau de langue) à la situation de
communication (lieu, destinataire, effet recherché) ;
- dire de mémoire des textes patrimoniaux (textes littéraires, citations
célèbres).
Utiliser des outils
L'élève devra être capable d'utiliser :
- des dictionnaires, imprimés ou numériques, pour vérifier l'orthographe ou le
sens d'un mot, découvrir un synonyme ou un mot nécessaire à l'expression de sa
pensée ;
- des ouvrages de grammaire ou des logiciels de correction orthographique.
Attitudes
L'intérêt pour la langue comme instrument de pensée et d'insertion développe :
- la volonté de justesse dans l'expression écrite et orale, du goût pour
l'enrichissement du vocabulaire ;
- le goût pour les sonorités, les jeux de sens, la puissance émotive de la
langue ;
- l'intérêt pour la lecture (des livres, de la presse écrite) ;
- l'ouverture à la communication, au dialogue, au débat.
2. La pratique d'une langue vivante étrangère
Il s'agit soit de la langue apprise depuis l'école primaire, soit d'une langue
dont l'étude a commencé au collège.
La communication en langue étrangère suppose la capacité de comprendre, de
s'exprimer et d'interpréter des pensées, des sentiments et des faits, à l'oral
comme à l'écrit, dans diverses situations.
Elle implique également la connaissance et la compréhension des cultures dont
la langue est le vecteur : elle permet de dépasser la vision que véhiculent les
stéréotypes.
Le « cadre européen commun de référence pour les langues », conçu par le
Conseil de l'Europe, constitue la référence fondamentale pour l'enseignement
des langues vivantes, les apprentissages et l'évaluation des acquis. La
maîtrise du niveau A2 (niveau de l'utilisateur élémentaire) correspond au
niveau requis pour le socle commun.
La maîtrise des langues vivantes s'acquiert par une pratique régulière et par
l'entraînement de la mémoire. Cinq types d'activités la rendent possible : la
compréhension orale, l'expression orale, l'interaction orale, la compréhension
écrite et l'expression écrite.
Connaissances
Pratiquer une langue vivante étrangère, c'est d'abord s'approprier un code
linguistique : il faut connaître les formes écrites et sonores permettant de
comprendre ou de produire des messages corrects et significatifs dans le
contexte de la vie courante. Cela suppose une connaissance du vocabulaire, de
la grammaire, de la phonologie et de l'orthographe. Il s'agit donc de :
- posséder un vocabulaire suffisant pour comprendre des sujets simples ;
- connaître les règles grammaticales fondamentales (catégorie du nom, système
verbal, coordination et subordination dans leur forme élémentaire) et le
fonctionnement de la langue étudiée en tenant compte de ses particularités ;
- connaître les règles de prononciation ;
- maîtriser l'orthographe des mots ou expressions appris en comprenant le
rapport phonie-graphie. Pour certaines langues, l'apprentissage du système
graphique constitue une priorité compte tenu de la nécessaire familiarisation
avec des caractères spécifiques.
Capacités
Pratiquer une langue vivante étrangère, c'est savoir l'utiliser de façon
pertinente et appropriée en fonction de la situation de communication, dans un
contexte socioculturel donné. On attend de l'élève qu'il puisse communiquer de
manière simple mais efficace, dans des situations courantes de la vie
quotidienne, c'est-à-dire qu'il sache :
- utiliser la langue en maîtrisant les codes de relations sociales associés à
cette langue :
- utiliser des expressions courantes en suivant les usages de base (saluer,
formuler des invitations, des excuses...) ;
- tenir compte de l'existence des différences de registre de langue, adapter
son discours à la situation de communication ;
- comprendre un bref propos oral : identifier le contenu d'un message, le sujet
d'une discussion si l'échange est mené lentement et clairement, suivre un récit
;
- se faire comprendre à l'oral (brève intervention ou échange court) et à
l'écrit, avec suffisamment de clarté, c'est-à-dire être capable :
- de prononcer correctement ;
- de relier des groupes de mots avec des connecteurs logiques ;
- de donner des informations et de s'informer ;
- d'exprimer simplement une idée, une opinion ;
- de raconter une histoire ou de décrire sommairement ;
- comprendre un texte écrit court et simple.
Attitudes
L'apprentissage d'une langue étrangère développe la sensibilité aux différences
et à la diversité culturelle. Il favorise :
- le désir de communiquer avec les étrangers dans leur langue, de lire un
journal et d'écouter les médias audiovisuels étrangers, de voir des films en
version originale ;
- l'ouverture d'esprit et la compréhension d'autres façons de penser et d'agir.
3. Les principaux éléments de mathématiques
et la culture scientifique et technologique
Il s'agit de donner aux élèves la culture scientifique nécessaire à une
représentation cohérente du monde et à la compréhension de leur environnement
quotidien ; ils doivent saisir que la complexité peut être exprimée par des
lois fondamentales.
Des approches concrètes et pratiques des mathématiques et des sciences, faisant
notamment appel à l'habileté manuelle (par exemple, travailler un matériau,
manipuler des volumes, en réaliser), aident les élèves à comprendre les notions
abstraites.
Les mathématiques, les sciences expérimentales et la technologie favorisent la
rigueur intellectuelle constitutive du raisonnement scientifique.
A. - Les principaux éléments de mathématiques
Dans chacun des domaines que sont le calcul, la géométrie et la gestion des
données, les mathématiques fournissent des outils pour agir, choisir et décider
dans la vie quotidienne. Elles développent la pensée logique, les capacités
d'abstraction et de vision dans le plan et dans l'espace par l'utilisation de
formules, de modèles, de graphiques et de diagrammes. Il s'agit aussi de
développer le raisonnement logique et le goût de la démonstration.
La maîtrise des principaux éléments de mathématiques s'acquiert et s'exerce
essentiellement par la résolution de problèmes, notamment à partir de
situations proches de la réalité.
Les compétences acquises en mathématiques conditionnent l'acquisition d'une
culture scientifique.
Connaissances
Il est nécessaire de créer aussi tôt que possible à l'école primaire des
automatismes en calcul, en particulier la maîtrise des quatre opérations qui
permet le calcul mental. Il est aussi indispensable d'apprendre à démontrer et
à raisonner.
Il faut aussi comprendre des concepts et des techniques (calcul, algorithme) et
les mémoriser afin d'être en mesure de les utiliser. Les élèves doivent connaître
:
- pour ce qui concerne les nombres et le calcul :
- les nombres décimaux, les nombres relatifs, les fractions, les puissances
(ordonner, comparer) ;
- les quatre opérations et leur sens ;
- les techniques élémentaires du calcul mental ;
- les éléments du calcul littéral simple (expressions du premier degré à une
variable) ;
- le calcul de la valeur d'une expression littérale pour différentes valeurs
des variables ;
- les identités remarquables ;
- pour ce qui concerne l'organisation et la gestion de données et les fonctions
:
- la proportionnalité : propriété de linéarité, représentation graphique,
tableau de proportionnalité, « produit en croix » ou « règle de 3 »,
pourcentage, échelle ;
- les représentations usuelles : tableaux, diagrammes, graphiques ;
- le repérage sur un axe et dans le plan ;
- les notions fondamentales de statistique descriptive (maximum, minimum,
fréquence, moyenne) ;
- les notions de chance ou de probabilité ;
- en géométrie :
- les propriétés géométriques élémentaires des figures planes et des solides
suivants : carré, rectangle, losange, parallélogramme, triangle, cercle, cube,
parallélépipède rectangle, cylindre, sphère ;
- les notions de parallèle, perpendiculaire, médiatrice, bissectrice, tangente
(à un cercle) ;
- les transformations : symétries, agrandissement et réduction ;
- des théorèmes de géométrie plane : somme des angles d'un triangle, inégalité
triangulaire, Thalès (dans le triangle), Pythagore.
Il faut aussi savoir interpréter une représentation plane d'un objet de
l'espace ainsi qu'un patron (cube, parallélépipède rectangle) ;
- pour ce qui concerne les grandeurs et les mesures :
- les principales grandeurs (unités de mesure, formules, calculs et
conversions) : longueur, aire, contenance, volume, masse, angle, durée,
vitesse, masse volumique, nombre de tours par seconde ;
- les mesures à l'aide d'instruments, en prenant en compte l'incertitude liée
au mesurage.
Capacités
A la sortie de l'école obligatoire, l'élève doit être en mesure d'appliquer les
principes et processus mathématiques de base dans la vie quotidienne, dans sa
vie privée comme dans son travail. Pour cela, il doit être capable :
- de raisonner logiquement, de pratiquer la déduction, de démontrer ;
- de communiquer, à l'écrit comme à l'oral, en utilisant un langage
mathématique adapté ;
- d'effectuer :
- à la main, un calcul isolé sur des nombres en écriture décimale de taille
raisonnable (addition, soustraction, multiplication, division) ;
- à la calculatrice, un calcul isolé sur des nombres relatifs en écriture
décimale : addition, soustraction, multiplication, division décimale à 10-n
près, calcul du carré, du cube d'un nombre relatif, racine carrée d'un nombre
positif ;
- mentalement des calculs simples et déterminer rapidement un ordre de grandeur
;
- de comparer, additionner, soustraire, multiplier et diviser les nombres en
écriture fractionnaire dans des situations simples ;
- d'effectuer des tracés à l'aide des instruments usuels (règle, équerre,
compas, rapporteur) :
- parallèle, perpendiculaire, médiatrice, bissectrice ;
- cercle donné par son centre et son rayon ;
- image d'une figure par symétrie axiale, par symétrie centrale ;
- d'utiliser et construire des tableaux, des diagrammes, des graphiques et de
savoir passer d'un mode d'expression à un autre ;
- d'utiliser des outils (tables, formules, outils de dessin, calculatrices,
logiciels) ;
- de saisir quand une situation de la vie courante se prête à un traitement
mathématique, l'analyser en posant les données puis en émettant des hypothèses,
s'engager dans un raisonnement ou un calcul en vue de sa résolution, et, pour
cela :
- savoir quand et comment utiliser les opérations élémentaires ;
- contrôler la vraisemblance d'un résultat ;
- reconnaître les situations relevant de la proportionnalité et les traiter en
choisissant un moyen adapté ;
- utiliser les représentations graphiques ;
- utiliser les théorèmes de géométrie plane ;
- de se repérer dans l'espace : utiliser une carte, un plan, un schéma, un
système de coordonnées.
Attitudes
L'étude des mathématiques permet aux élèves d'appréhender l'existence de lois
logiques et développe :
- la rigueur et la précision ;
- le respect de la vérité rationnellement établie ;
- le goût du raisonnement fondé sur des arguments dont la validité est à
prouver.
B. - La culture scientifique et technologique
Les sciences expérimentales et les technologies ont pour objectif de comprendre
et de décrire le monde réel, celui de la nature, celui construit par l'Homme
ainsi que les changements induits par l'activité humaine.
Leur étude contribue à faire comprendre aux élèves la distinction entre faits
et hypothèses vérifiables d'une part, opinions et croyances d'autre part. Pour
atteindre ces buts, l'observation, le questionnement, la manipulation et
l'expérimentation sont essentiels, et cela dès l'école primaire, dans l'esprit
de l'opération « La main à la pâte » qui donne le goût des sciences et des
techniques dès le plus jeune âge.
Les notions complexes (relatives à l'ADN, aux gènes, à la tectonique des plaques
lithosphériques), dont les élèves entendent parler dans la vie courante, sont
abordées de manière adaptée. La présentation de l'histoire de l'élaboration des
concepts, en mobilisant les ressources de toutes les disciplines concernées,
constitue un moyen efficace d'aborder la complexité : la perspective historique
contribue à donner une vision cohérente des sciences et des techniques ainsi
que de leur développement conjoint.
Les élèves doivent comprendre que les sciences et les techniques contribuent au
progrès et au bien-être des sociétés.
Connaissances
A l'issue de la scolarité obligatoire, tout élève doit avoir une représentation
cohérente du monde reposant sur des connaissances. Chacun doit donc :
- savoir que l'Univers est structuré :
- du niveau microscopique (atomes, molécules, cellules du vivant) ;
- au niveau macroscopique (planètes, étoiles, galaxies) ;
- savoir que la planète Terre :
- est un des objets du système solaire, lequel est gouverné par la gravitation
;
- présente une structure et des phénomènes dynamiques internes et externes ;
- savoir que la matière se présente sous une multitude de formes :
- sujettes à transformations et réactions ;
- organisées du plus simple au plus complexe, de l'inerte au vivant ;
- connaître les caractéristiques du vivant :
- unité d'organisation (cellule) et biodiversité ;
- modalités de la reproduction, du développement et du fonctionnement des
organismes vivants ;
- unité du vivant (ADN) et évolution des espèces ;
- savoir que l'Univers, la matière, les organismes vivants baignent dans une
multitude d'interactions et de signaux, notamment lumineux, qui se propagent et
agissent à distance ;
- savoir que l'énergie, perceptible dans le mouvement, peut revêtir des formes
différentes et se transformer de l'une à l'autre ; connaître l'énergie
électrique et son importance ; connaître les ressources en énergie fossile et
les énergies renouvelables ;
- savoir que la maîtrise progressive de la matière et de l'énergie permet à
l'Homme d'élaborer une extrême diversité d'objets techniques, dont il convient
de connaître :
- les conditions d'utilisation ;
- l'impact sur l'environnement ;
- le fonctionnement et les conditions de sécurité ;
- maîtriser des connaissances sur l'Homme :
- unicité et diversité des individus qui composent l'espèce humaine (génétique,
reproduction) ;
- l'organisation et le fonctionnement du corps humain ;
- le corps humain et ses possibilités ;
- influence de l'Homme sur l'écosystème (gestion des ressources...) ;
- être familiarisé avec les techniques courantes, le traitement électronique et
numérique de l'information et les processus automatisés, à la base du
fonctionnement d'objets de la vie courante.
Capacités
L'étude des sciences expérimentales développe les capacités inductives et
déductives de l'intelligence sous ses différentes formes. L'élève doit être
capable :
- de pratiquer une démarche scientifique :
- savoir observer, questionner, formuler une hypothèse et la valider,
argumenter, modéliser de façon élémentaire ;
- comprendre le lien entre les phénomènes de la nature et le langage
mathématique qui s'y applique et aide à les décrire ;
- de manipuler et d'expérimenter en éprouvant la résistance du réel :
- participer à la conception d'un protocole et le mettre en oeuvre en utilisant
les outils appropriés, y compris informatiques ;
- développer des habiletés manuelles, être familiarisé avec certains gestes
techniques ;
- percevoir la différence entre réalité et simulation ;
- de comprendre qu'un effet peut avoir plusieurs causes agissant simultanément,
de percevoir qu'il peut exister des causes non apparentes ou inconnues ;
- d'exprimer et d'exploiter les résultats d'une mesure ou d'une recherche et
pour cela :
- utiliser les langages scientifiques à l'écrit et à l'oral ;
- maîtriser les principales unités de mesure et savoir les associer aux
grandeurs correspondantes ;
- comprendre qu'à une mesure est associée une incertitude ;
- comprendre la nature et la validité d'un résultat statistique ;
- de percevoir le lien entre sciences et techniques ;
- de mobiliser ses connaissances en situation, par exemple comprendre le
fonctionnement de son propre corps et l'incidence de l'alimentation, agir sur
lui par la pratique d'activités physiques et sportives, ou encore veiller au
risque d'accidents naturels, professionnels ou domestiques ;
- d'utiliser les techniques et les technologies pour surmonter des obstacles.
Attitudes
L'appréhension rationnelle des choses développe les attitudes suivantes :
- le sens de l'observation ;
- la curiosité pour la découverte des causes des phénomènes naturels,
l'imagination raisonnée, l'ouverture d'esprit ;
- l'esprit critique : distinction entre le prouvé, le probable ou l'incertain,
la prédiction et la prévision, situation d'un résultat ou d'une information
dans son contexte ;
- l'intérêt pour les progrès scientifiques et techniques ;
- la conscience des implications éthiques de ces changements ;
- l'observation des règles élémentaires de sécurité dans les domaines de la
biologie, de la chimie et dans l'usage de l'électricité ;
- la responsabilité face à l'environnement, au monde vivant, à la santé.
4. La maîtrise des techniques usuelles de l'information
et de la communication
La culture numérique implique l'usage sûr et critique des techniques de la
société de l'information. Il s'agit de l'informatique, du multimédia et de
l'internet, qui désormais irriguent tous les domaines économiques et sociaux.
Ces techniques font souvent l'objet d'un apprentissage empirique hors de
l'école. Il appartient néanmoins à celle-ci de faire acquérir à chaque élève un
ensemble de compétences lui permettant de les utiliser de façon réfléchie et
plus efficace.
Les connaissances et les capacités exigibles pour le B2i collège (Brevet
informatique et internet) correspondent au niveau requis pour le socle commun.
Elles sont acquises dans le cadre d'activités relevant des différents champs
disciplinaires.
Connaissances
Les élèves doivent maîtriser les bases des techniques de l'information et de la
communication (composants matériels, logiciels et services courants, traitement
et échange de l'information, caractéristiques techniques, fichiers, documents,
structuration de l'espace de travail, produits multimédias...).
Ils doivent également savoir :
- que les équipements informatiques (matériels, logiciels et services) traitent
une information codée pour produire des résultats et peuvent communiquer entre
eux ;
- que l'usage de ces outils est régi par des règles qui permettent de protéger
la propriété intellectuelle, les droits et libertés des citoyens et de se
protéger soi-même.
Capacités
La maîtrise des techniques de l'information et de la communication est
développée en termes de capacités dans les textes réglementaires définissant le
B2i :
- s'approprier un environnement informatique de travail ;
- créer, produire, traiter, exploiter des données ;
- s'informer, se documenter ;
- communiquer, échanger.
Attitudes
Le développement du goût pour la recherche et les échanges d'informations à des
fins éducatives, culturelles, sociales, professionnelles doit s'accompagner
d'une attitude responsable - domaine également développé dans la définition du
B2i - c'est-à-dire :
- une attitude critique et réfléchie vis-à-vis de l'information disponible ;
- une attitude de responsabilité dans l'utilisation des outils interactifs.
5. La culture humaniste
La culture humaniste permet aux élèves d'acquérir tout à la fois le sens de la
continuité et de la rupture, de l'identité et de l'altérité. En sachant d'où
viennent la France et l'Europe et en sachant les situer dans le monde
d'aujourd'hui, les élèves se projetteront plus lucidement dans l'avenir.
La culture humaniste contribue à la formation du jugement, du goût et de la
sensibilité.
Elle enrichit la perception du réel, ouvre l'esprit à la diversité des situations
humaines, invite à la réflexion sur ses propres opinions et sentiments et
suscite des émotions esthétiques. Elle se fonde sur l'analyse et
l'interprétation des textes et des oeuvres d'époques ou de genres différents.
Elle repose sur la fréquentation des oeuvres littéraires (récits, romans,
poèmes, pièces de théâtre), qui contribue à la connaissance des idées et à la
découverte de soi. Elle se nourrit des apports de l'éducation artistique et
culturelle.
Connaissances
En donnant des repères communs pour comprendre, la culture humaniste participe
à la construction du sentiment d'appartenance à la communauté des citoyens,
aide à la formation d'opinions raisonnées, prépare chacun à la construction de
sa propre culture et conditionne son ouverture au monde. Les élèves doivent :
- avoir des repères géographiques :
- les grands ensembles physiques (océans, continents, reliefs, fleuves, grands
domaines climatiques et biogéographiques) et humains (répartition mondiale de
la population, principales puissances du monde contemporain et leurs
métropoles, les Etats de l'Union européenne et leurs capitales) ;
- les grands types d'aménagements ;
- les grandes caractéristiques géographiques de l'Union européenne ;
- le territoire français : organisation et localisations, ensembles régionaux,
outre-mer ;
- avoir des repères historiques :
- les différentes périodes de l'histoire de l'humanité (les événements
fondateurs caractéristiques permettant de les situer les unes par rapport aux
autres en mettant en relation faits politiques, économiques, sociaux,
culturels, religieux, scientifiques et techniques, littéraires et artistiques),
ainsi que les ruptures ;
- les grands traits de l'histoire de la construction européenne ;
- les périodes et les dates principales, les grandes figures, les événements
fondateurs de l'histoire de France, en les reliant à l'histoire du continent
européen et du monde ;
- être préparés à partager une culture européenne :
- par une connaissance des textes majeurs de l'Antiquité (l'Iliade et
l'Odyssée, récits de la fondation de Rome, la Bible) ;
- par une connaissance d'oeuvres littéraires, picturales, théâtrales,
musicales, architecturales ou cinématographiques majeures du patrimoine
français, européen et mondial (ancien, moderne ou contemporain) ;
- comprendre l'unité et la complexité du monde par une première approche :
- des droits de l'homme ;
- de la diversité des civilisations, des sociétés, des religions (histoire et
aire de diffusion contemporaine) ;
- du fait religieux en France, en Europe et dans le monde en prenant notamment
appui sur des textes fondateurs (en particulier, des extraits de la Bible et du
Coran) dans un esprit de laïcité respectueux des consciences et des convictions
;
- des grands principes de la production et de l'échange ;
- de la mondialisation ;
- des inégalités et des interdépendances dans le monde ;
- des notions de ressources, de contraintes, de risques ;
- du développement durable ;
- des éléments de culture politique : les grandes formes d'organisation
politique, économique et sociale (notamment des grands Etats de l'Union
européenne), la place et le rôle de l'Etat ;
- des conflits dans le monde et des notions de défense.
Capacités
Les élèves doivent être capables :
- de lire et utiliser différents langages, en particulier les images
(différents types de textes, tableaux et graphiques, schémas, représentations
cartographiques, représentations d'oeuvres d'art, photographies, images de
synthèse) ;
- de situer dans le temps les événements, les oeuvres littéraires ou artistiques,
les découvertes scientifiques ou techniques étudiés et de les mettre en
relation avec des faits historiques ou culturels utiles à leur compréhension ;
- de situer dans l'espace un lieu ou un ensemble géographique, en utilisant des
cartes à différentes échelles ;
- de faire la distinction entre produits de consommation culturelle et oeuvres
d'art ;
- d'avoir une approche sensible de la réalité ;
- de mobiliser leurs connaissances pour donner du sens à l'actualité ;
- de développer par une pratique raisonnée, comme acteurs et comme spectateurs,
les valeurs humanistes et universelles du sport.
Attitudes
La culture humaniste que dispense l'école donne aux élèves des références
communes. Elle donne aussi à chacun l'envie d'avoir une vie culturelle personnelle
:
- par la lecture, par la fréquentation des musées, par les spectacles (cinéma,
théâtre, concerts et autres spectacles culturels) ;
- par la pratique d'une activité culturelle, artistique ou physique.
Elle a pour but de cultiver une attitude de curiosité :
- pour les productions artistiques, patrimoniales et contemporaines, françaises
et étrangères ;
- pour les autres pays du monde (histoire, civilisation, actualité).
Elle développe la conscience que les expériences humaines ont quelque chose
d'universel.
*
* *
Pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire
son avenir personnel et professionnel, réussir sa vie en société et exercer
librement sa citoyenneté, d'autres compétences sont indispensables à chaque
élève : l'école doit permettre à chacun de devenir pleinement responsable -
c'est-à-dire autonome et ouvert à l'initiative - et assumer plus efficacement
sa fonction d'éducation sociale et civique.
6. Les compétences sociales et civiques
Il s'agit de mettre en place un véritable parcours civique de l'élève,
constitué de valeurs, de savoirs, de pratiques et de comportements dont le but
est de favoriser une participation efficace et constructive à la vie sociale et
professionnelle, d'exercer sa liberté en pleine conscience des droits d'autrui,
de refuser la violence.
Pour cela, les élèves devront apprendre à établir la différence entre les
principes universels (les droits de l'homme), les règles de l'Etat de droit (la
loi) et les usages sociaux (la civilité).
Il s'agit aussi de développer le sentiment d'appartenance à son pays, à l'Union
européenne, dans le respect dû à la diversité des choix de chacun et de ses
options personnelles.
A. - Vivre en société
Dès l'école maternelle, l'objectif est de préparer les élèves à bien vivre
ensemble par l'appropriation progressive des règles de la vie collective.
Connaissances
Les connaissances nécessaires relèvent notamment de l'enseignement scientifique
et des humanités. L'éducation physique et sportive y contribue également.
Les élèves doivent en outre :
- connaître les règles de la vie collective et comprendre que toute
organisation humaine se fonde sur des codes de conduite et des usages dont le
respect s'impose ;
- savoir ce qui est interdit et ce qui est permis ;
- connaître la distinction entre sphères professionnelle, publique et privée,
- être éduqué à la sexualité, à la santé et à la sécurité ;
- connaître les gestes de premiers secours.
Capacités
Chaque élève doit être capable :
- de respecter les règles, notamment le règlement intérieur de l'établissement
;
- de communiquer et de travailler en équipe, ce qui suppose savoir écouter,
faire valoir son point de vue, négocier, rechercher un consensus, accomplir sa
tâche selon les règles établies en groupe ;
- d'évaluer les conséquences de ses actes : savoir reconnaître et nommer ses
émotions, ses impressions, pouvoir s'affirmer de manière constructive ;
- de porter secours : l'obtention de l'attestation de formation aux premiers
secours certifie que cette capacité est acquise ;
- de respecter les règles de sécurité, notamment routière par l'obtention de
l'attestation scolaire de sécurité routière.
Attitudes
La vie en société se fonde sur :
- le respect de soi ;
- le respect des autres (civilité, tolérance, refus des préjugés et des
stéréotypes) ;
- le respect de l'autre sexe ;
- le respect de la vie privée ;
- la volonté de résoudre pacifiquement les conflits ;
- la conscience que nul ne peut exister sans autrui :
- conscience de la contribution nécessaire de chacun à la collectivité ;
- sens de la responsabilité par rapport aux autres ;
- nécessité de la solidarité : prise en compte des besoins des personnes en
difficulté (physiquement, économiquement), en France et ailleurs dans le monde.
B. - Se préparer à sa vie de citoyen
L'objectif est de favoriser la compréhension des institutions d'une démocratie
vivante par l'acquisition des principes et des principales règles qui fondent
la République. Il est aussi de permettre aux élèves de devenir des acteurs
responsables de notre démocratie.
Connaissances
Pour exercer sa liberté, le citoyen doit être éclairé. La maîtrise de la langue
française, la culture humaniste et la culture scientifique préparent à une vie
civique responsable. En plus de ces connaissances essentielles, notamment de
l'histoire nationale et européenne, l'élève devra connaître :
- la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ;
- la Convention internationale des droits de l'enfant ;
- les symboles de la République et leur signification (drapeau, devise, hymne
national) ;
- les règles fondamentales de la vie démocratique (la loi, le principe de la
représentation, le suffrage universel, le secret du vote, la décision
majoritaire et les droits de l'opposition) dont l'apprentissage concret
commence à l'école primaire dans diverses situations de la vie quotidienne et
se poursuit au collège, en particulier par l'élection des délégués ;
- le lien entre le respect des règles de la vie sociale et politique et les
valeurs qui fondent la République ;
- quelques notions juridiques de base, et notamment :
- l'identité de la personne ;
- la nationalité ;
- le principe de responsabilité et la notion de contrat, en référence à des
situations courantes (signer un contrat de location, de travail, acquérir un
bien, se marier, déclarer une naissance, etc.) ;
- quelques notions de gestion (établir un budget personnel, contracter un
emprunt, etc.) ;
- le fonctionnement de la justice (distinction entre civil et pénal, entre
judiciaire et administratif) ;
- les grands organismes internationaux ;
- l'Union européenne :
- les finalités du projet partagé par les nations qui la constituent ;
- les grandes caractéristiques de ses institutions ;
- les grands traits de l'organisation de la France :
- les principales institutions de la République (pouvoirs et fonctions de
l'Etat et des collectivités territoriales) ;
- le principe de laïcité ;
- les principales données relatives à la démographie et à l'économie françaises
;
- le schéma général des recettes et des dépenses publiques (Etat, collectivités
locales, sécurité sociale) ;
- le fonctionnement des services sociaux.
Capacités
Les élèves devront être capables de jugement et d'esprit critique, ce qui
suppose :
- savoir évaluer la part de subjectivité ou de partialité d'un discours, d'un
récit, d'un reportage ;
- savoir distinguer un argument rationnel d'un argument
d'autorité ;
- apprendre à identifier, classer, hiérarchiser, soumettre à critique
l'information et la mettre à distance ;
- savoir distinguer virtuel et réel ;
- être éduqué aux médias et avoir conscience de leur place et de leur influence
dans la société ;
- savoir construire son opinion personnelle et pouvoir la remettre en question,
la nuancer (par la prise de conscience de la part d'affectivité, de l'influence
de préjugés, de stéréotypes).
Attitudes
Au terme de son parcours civique scolaire, l'élève doit avoir conscience de la
valeur de la loi et de la valeur de l'engagement. Ce qui implique :
- la conscience de ses droits et devoirs ;
- l'intérêt pour la vie publique et les grands enjeux de société ;
- la conscience de l'importance du vote et de la prise de décision démocratique
;
- la volonté de participer à des activités civiques.
7. L'autonomie et l'initiative
A. - L'autonomie
L'autonomie de la personne humaine est le complément indispensable des droits
de l'homme : le socle commun établit la possibilité d'échanger, d'agir et de
choisir en connaissance de cause, en développant la capacité de juger par
soi-même.
L'autonomie est aussi une condition de la réussite scolaire, d'une bonne
orientation et de l'adaptation aux évolutions de sa vie personnelle,
professionnelle et sociale.
Il est également essentiel que l'école développe la capacité des élèves à
apprendre tout au long de la vie.
Connaissances
La maîtrise des autres éléments du socle commun est indissociable de
l'acquisition de cette compétence, mais chaque élève doit aussi :
- connaître les processus d'apprentissage, ses propres points forts et
faiblesses ;
- connaître l'environnement économique :
- l'entreprise ;
- les métiers de secteurs et de niveaux de qualification variés ainsi que les
parcours de formation correspondants et les possibilités de s'y intégrer.
Capacités
Les principales capacités attendues d'un élève autonome sont les suivantes :
- s'appuyer sur des méthodes de travail (organiser son temps et planifier son
travail, prendre des notes, consulter spontanément un dictionnaire, une
encyclopédie, ou tout autre outil nécessaire, se concentrer, mémoriser,
élaborer un dossier, exposer) ;
- savoir respecter des consignes ;
- être capable de raisonner avec logique et rigueur et donc savoir :
- identifier un problème et mettre au point une démarche de résolution ;
- rechercher l'information utile, l'analyser, la trier, la hiérarchiser,
l'organiser, la synthétiser ;
- mettre en relation les acquis des différentes disciplines et les mobiliser
dans des situations variées ;
- identifier, expliquer, rectifier une erreur ;
- distinguer ce dont on est sûr de ce qu'il faut prouver ;
- mettre à l'essai plusieurs pistes de solution ;
- savoir s'autoévaluer ;
- savoir choisir un parcours de formation, première étape de la formation tout
au long de la vie ;
- développer sa persévérance ;
- avoir une bonne maîtrise de son corps, savoir nager.
Attitudes
La motivation, la confiance en soi, le désir de réussir et de progresser sont
des attitudes fondamentales. Chacun doit avoir :
- la volonté de se prendre en charge personnellement ;
- d'exploiter ses facultés intellectuelles et physiques ;
- conscience de la nécessité de s'impliquer, de rechercher des occasions
d'apprendre ;
- conscience de l'influence des autres sur ses valeurs et ses choix ;
- une ouverture d'esprit aux différents secteurs professionnels et conscience
de leur égale dignité.
B. - L'esprit d'initiative
Il faut que l'élève se montre capable de concevoir, de mettre en oeuvre et de
réaliser des projets individuels ou collectifs dans les domaines artistiques,
sportifs, patrimoniaux ou socio-économiques. Quelle qu'en soit la nature, le
projet - toujours validé par l'établissement scolaire - valorise l'implication
de l'élève.
Connaissances
Toutes les connaissances acquises pour les autres compétences peuvent être
utiles.
Capacités
Il s'agit d'apprendre à passer des idées aux actes, ce qui suppose savoir :
- définir une démarche adaptée au projet ;
- trouver et contacter des partenaires, consulter des personnes-ressources ;
- prendre des décisions, s'engager et prendre des risques en conséquence ;
- prendre l'avis des autres, échanger, informer, organiser une réunion,
représenter le groupe ;
- déterminer les tâches à accomplir, établir des priorités.
Attitudes
L'envie de prendre des initiatives, d'anticiper, d'être indépendant et inventif
dans la vie privée, dans la vie publique et plus tard au travail, constitue une
attitude essentielle. Elle implique :
- curiosité et créativité ;
- motivation et détermination dans la réalisation d'objectifs.
*
* *
Le principe même du socle repose sur un impératif de qualité. S'agissant d'une
culture commune pour tous les élèves, il traduit tout autant une ambition pour
les plus fragiles qu'une exigence pour ceux qui réussissent bien. Les graves
manques pour les uns et les lacunes pour les autres à la sortie de l'école
obligatoire constituent des freins à une pleine réussite et à l'exercice d'une
citoyenneté libre et responsable.
Ainsi, le socle commun possède une unité : sa maîtrise à la fin de la scolarité
obligatoire ne peut être que globale, car les compétences qui le constituent,
avec leur liste principale de connaissances, de capacités et d'attitudes, sont
complémentaires et également nécessaires. Chacun des domaines constitutifs du
socle commun contribue à l'insertion professionnelle, sociale et civique des
élèves, pour sa maîtrise à l'issue de la scolarité obligatoire, il ne peut donc
y avoir de compensation entre les compétences requises qui composent un tout, à
la manière des qualités de l'homme ou des droits et des devoirs du citoyen.